« Maintenant, tout passe par des appels à projet. C’est lourd et ça nous pose parfois des problèmes. », Gérard, bibliothécaire.
« Le chef d’établissement nous demande de participer à des projets dans le cadre du projet d’établissement. C’est intéressant mais c’est surtout pour sa carrière et nous on n’en peut plus…», Sophie, professeure de SVT.
L’ambition du fonctionnement en mode « projet » est pourtant louable : il s’agit de se projeter pour progresser et de gérer des projets en respectant le triptyque contenu/coût/délai emprunté aux structures privées.
Le problème est que ces deux aspects induisent des changements importants qui sont souvent peu accompagnés, ce qui n’est pas sans conséquences (conséquences aggravées par le fait que ces structures n’ont pas facilement les leviers budgétaires que peut trouver le secteur privé).
Un agent de l’Etat a une obligation de service, ce service n’étant pas toujours défini de manière précise.
Pour certains individus, ces nouveaux projets, pour lesquels le travail habituel n’a pas fait l’objet d’une discussion et d’un aménagement, sont perçus comme un surcroît de travail non rémunéré. On en imagine les conséquences sur la motivation.
Pour d’autres, il peut s’agir d’un véritable conflit de valeurs. C’est souvent le cas pour les acteurs de terrain en milieu hospitalier : les projet de restructuration pour réduire les coûts leur semblent souvent aller à l’encontre de la qualité des soins, or c’est précisément le service rendu au patient qui donne depuis toujours un sens à leur action. Un conflit de valeur peut aussi naître d’une la mise en place d’une procédure d’appel à projets, qui rend les agents mal à l’aise par exemple lorsqu’il s’agit de demander un devis qui va demander un gros travail à un prestataire (c’est souvent le cas dans le domaine artistique) sans l’assurance d’une rémunération, puisque le projet peut finalement ne pas être accepté.
Enfin, les managers pilotant les projets ont souvent été recrutés pour leurs connaissances techniques bien plus que pour leur leadership ou pour leur expérience de conduite de projet.
RHEOPOLE aide les organisations publiques existantes à utiliser les clés d’un management motivant, qui donne un sens au travail et fédère, ainsi que les méthodes modernes de conduite de projet, afin de mobiliser tous les acteurs et rendre les projets efficients.